La définition du clean code selon Robert C. Martin
Le Clean Code, c’est un ensemble de pratiques indispensables pour écrire un code source clair, lisible et facile à maintenir. Ces principes ont été formalisés par Robert C. Martin dans son livre « Clean Code: A Handbook of Agile Software Craftsmanship », paru en 2008. Ce livre est une référence majeure dans le développement logiciel et continue encore aujourd'hui d'influencer la communauté de développeurs.
Quand on parle de Clean Code, on ne parle pas juste d’un code qui fonctionne. Ça, c’est le minimum. Un bon code doit pouvoir être compris facilement, même par quelqu’un qui n’était pas là quand vous l’avez écrit. Il doit être simple à lire, intuitif à manipuler et surtout, facile à modifier sans risquer de tout casser. En mettant l’accent sur la clarté, la simplicité et la cohérence, vous facilitez la vie de vos collègues, réduisez les risques d’erreur et vous gagnez du temps sur le long terme.
Le Clean Code est donc indispensable pour travailler efficacement en équipe et éviter l'augmentation de la dette technique sur votre projet.
Nous allons maintenant voir ensemble les principes clés qui vous permettront de coder proprement.
Les 10 principes du clean code
Robert C. Martin nous propose un certain nombre de principes à mettre en place pour s’assurer que notre code soit propre (clean) :
En appliquant ces principes, notamment KISS pour rester simple et YAGNI pour ne pas anticiper inutilement, vous produirez un code qui est à la fois clair, robuste et maintenable. A ces principes, il est possible d'ajouter des principes complémentaires, qu'on appelle les principes SOLID. Nous allons voir ça, juste après.
Les 5 principes complémentaires : SOLID
Pour compléter les 10 principes explicités précédemment, il existe SOLID. C’est un acronyme regroupant cinq principes de conception en programmation orientée objet. Ils sont essentiels pour créer des architectures logicielles maintenables, flexibles et évolutives. Ces principes ont également été popularisés par Robert C. Martin et son aujourd’hui un véritable guide pour les développeurs dans la conception de code robuste et efficace.
Voyons ensemble ces 5 principes :
Single Responsibility Principle (SRP) - Principe de Responsabilité Unique
Une classe doit avoir une seule responsabilité, c’est-à-dire une seule raison de changer.
Open/Closed Principle (OCP) - Principe Ouvert/Fermé
Votre code doit être ouvert à l’extension mais fermé à la modification.
Liskov Substitution Principle (LSP) - Principe de Substitution de Liskov
Une classe dérivée doit pouvoir remplacer sa classe parente sans altérer le comportement du programme.
Interface Segregation Principle (ISP) - Principe de Ségrégation des Interfaces
Une interface ne doit contenir que ce dont une classe a besoin.
Dependency Inversion Principle (DIP) - Principe d'Inversion des Dépendances
Vos classes doivent dépendre d’abstractions (interfaces ou classes abstraites), et non de détails concrets.
L’essentiel à retenir des principes du Clean Code
Finalement ce qu'il faut retenir, c’est que le Clean Code ne se limite pas à une liste de règles à appliquer mécaniquement. C’est avant tout une approche qui vise à produire un code de qualité. Vous devez toujours vous demander : est-ce que quelqu’un d’autre pourra lire mon code et le comprendre facilement ? Est-ce que moi, dans six mois, je pourrai m’y retrouver sans passer une heure dessus ? Si la réponse est non, alors il y a du travail.
On va garder l’essentiel ici. Il y a quelques principes fondamentaux sur lesquels vous ne devez jamais transiger :
- Un code lisible est la priorité : noms explicites, fonctions concises et une seule responsabilité par élément.
- KISS (Keep It Simple, Stupid) et YAGNI (You Aren’t Gonna Need It) doivent guider votre réflexion : gardez le code aussi simple que possible et n’anticipez pas inutilement les besoins futurs.
- Le DRY (Don’t Repeat Yourself) est fondamental : évitez la duplication de logique pour faciliter la maintenance.
- Les principes SOLID assurent une architecture modulaire et flexible : chaque classe est centrée sur un rôle précis, ouverte à l’extension, et découplée des détails concrets.
- Enfin, un code propre est testable, sans code mort, avec une gestion claire des erreurs et une logique conditionnelle simplifiée.
Les 7 étapes pour mettre en place le clean code dans ses projets
Maintenant qu’on a vu les divers principes, voyons comment les appliquer efficacement. Pour cela, il ne suffit pas de connaître les règles, il faut les intégrer dans la pratique quotidienne et dans la culture de l’équipe. Mettre en place le Clean Code demande de la méthode, de l’engagement et un effort collectif.
Voici selon nous, les étapes à suivre pour y parvenir :
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Les meilleures pratiques et outils du clean code en Javascript
Avec le langage de programmation JavaScript (Node.js, Vue.js, Next.js, React.js), le nommage des variables et des fonctions est essentiel pour maintenir un code propre. Utiliser des noms descriptifs et suivre une convention de nommage cohérente, comme camelCase, améliore la lisibilité. Modulariser le code en utilisant les modules ES6 est une autre bonne pratique, car cela favorise la séparation des préoccupations et rend le code plus gérable et testable.
Pour vous y aider, il est possible d'utiliser divers outils :
- ESLint : Analyse statique pour repérer erreurs et mauvaises pratiques.
- Prettier : Formateur pour une mise en forme cohérente.
- Jest : Frameworks pour écrire des tests unitaires.
- SonarQube : Analyse de qualité de code.
- TypeScript : Typage statique pour améliorer la lisibilité et réduire les bugs.
Exemple concret d’application du clean code
Pour illustrer comment les principes du clean code peuvent être appliqués dans la pratique, prenons un exemple concret dans un composant React qui affiche la liste des utilisateurs avec un bouton pour les supprimer. À première vue, il fonctionne, mais il enfreint plusieurs principes du clean code.
Exemple avant refactoring (bad code)
Ce code est complexe : Fonction trop longue, noms peu explicites, pas de réutilisabilité, mélange logique et affichage.
Exemple après refactoring (good code)
Maintenant, voyons comment refactoriser ce code en appliquant les principes du clean code :

Dans cette version refactorisée, plusieurs principes du clean code ont été appliqués :
Découpage clair :
- Le hook useUsers gère la logique métier (récupération et suppression).
- Le composant UserList se concentre uniquement sur l’affichage.
Code lisible et simple :
- Le composant est court, facile à comprendre et respecte le principe KISS.
Réutilisabilité :
- Le hook useUsers peut être utilisé dans d’autres composants si nécessaire.
Conclusion
Le Clean Code, c’est la clé pour écrire un code lisible, maintenable et de qualité. Retenez l’essentiel : appliquez la simplicité avec KISS, évitez la duplication avec DRY, respectez les conventions de code et améliorez le code chaque fois que vous le touchez (règle du Boy Scout).
Les principes SOLID, le refactoring régulier et des outils comme ESLint ou Prettier vous aideront à maintenir cette qualité sur le long terme. Ajoutez à cela des tests unitaires pour sécuriser vos modifications.
En intégrant ces pratiques dans votre routine, vous simplifierez votre travail, faciliterez la collaboration avec votre équipe et créerez des logiciels robustes et évolutifs.
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